Le 8 mars est une journée de rassemblements à travers le monde, “importante pour inspirer des jeunes filles”

(photo : Aurélie Groizeleau, arbitre internationale de rugby)

Le 8 mars. C’est une date entourée de rouge dans le calendrier. Une journée de rassemblements à travers le monde, importante pour inspirer des jeunes filles”, appuie Chloé Pelle, internationale de rugby à 7 actuellement en formation pour devenir arbitre.

Au sein des fédérations, personne n’attend la journée internationale des droits des femmes pour mener une action et se donner hypocritement bonne conscience. La mixité, elle est partout dans notre sport, explique Brigitte Jugla, vice-présidente de la Fédération Française de Rugby en charge du rugby féminin. Elle est maintenant dans le dispositif fédéral et c’est fascinant.

(Clémentine LECLERCQ et Mathilde DUEE, arbitres de handball)

D’autres dates, tout le reste de l’année, sont portées quotidiennement dans l’ombre pour mobiliser en faveur de la place de la femme dans le monde de l’arbitrage. C’est un sujet omniprésent et naturel, sans trop en faire avance Jamila Boulhimsse, responsable de la féminisation de l’arbitrage à la fédération française de handball. ”On n’a pas besoin d’une journée dédiée car on en parle tous les jours, même si ce genre d’opération est toujours salutaire car elle met en lumière notre objectif de rééquilibrer la population d’arbitres.”

Une discipline précurseure dans ce domaine, où Mathilde Cournil, arbitre internationale de handball, évolue dans son élément, officiant tour à tour lors de rencontres masculines et féminines. “Un arbitre, homme ou femme, est un arbitre avant tout. Il y a vraiment une volonté de mettre en avant la compétence de l’individu et pas du tout de prise en compte de son sexe. Les mentalités ont évolué et aujourd’hui, on cherche vraiment l’excellence, la performance et la compétence”.

 

(Marion Ortis, arbitre internationale de basket)

Depuis des années, les changements opérés en profondeur de la part des instances ont rétabli un certain rapport de force, qui n’avait pas lieu d’être. Un juste retour des choses. Une normalité accueillie avec simplicité par Justine Lanon, spécialiste du basket-ball : “les acteurs commencent à s’habituer à voir des femmes arbitrer sur le terrain, ce qui implique qu’il n’y a pas de traitement différent de leur part. C’est rentré dans les mœurs.”

Pour toutes ces actrices du monde sportif, il n’est désormais plus question de revenir sur les parcours et les difficultés rencontrées. La meilleure façon d’avancer est de ne jamais se retourner, en suivant le conseil de Brigitte Jugla : “Il ne faut pas hésiter, il faut oser. Il ne faut pas avoir de complexe d’infériorité ou de quoi que ce soit. Nos jeunes filles aujourd’hui sont beaucoup plus libérées et elles osent.”

 

(Stéphanie Frappart, arbitre internationale de football)

 

© Thomas Suteau – Photos Saya Editions / FFF

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