#Journéesportféminin : Nathalie Vial, arbitre de basket NM1

Le 24 janvier est la « journée internationale du sport féminin ». Imaginé en 2014 par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et le Comité National Olympique et Sportif Français, l’objectif est de donner plus de visibilité au sport féminin, dans les médias en adaptant les programmes et traiter du sport féminin autour de 4 grands axes :

  • Le développement de la pratique féminine du sport
  • la présence des femmes dans les instances dirigeantes sportives
  • l’économie du sport féminin
  • la médiatisation du sport féminin

Pour l’occasion, nous avons demandé à Nathalie Vial, arbitre de basket NM1, de nous dire ce que cela représentait pour elle.

  • Quel est votre parcours ?

Ancienne joueuse NF1/ NF2 de basket-ball, je suis venue à l’arbitrage sur une blessure, au cours de ma carrière. J’avais passé mes diplômes d’arbitre et d’entraîneur. Mais c’est l’arbitrage qui m’a le plus intéressée : déjà pour le côté connaissance règlementaire, mais aussi ça m’a appris à me canaliser en tant que joueuse !
Lorsque j’ai pris ma retraite de joueuse, l’arbitrage m’a permis de « rester sur les terrains » les week-ends. Et je continue de prendre du plaisir surtout, sans pour autant ne pas se remettre sans cesse en question, même à 48 ans !
Enseignante d’EPS en parallèle, je suis formatrice des « jeunes officiels » en UNSS dans les Alpes-Maritimes, mais j’ai aussi été en charge de la formation des arbitres en Corse durant 5 années.

  • Que représente pour vous la journée du sport féminin ?

Une journée importante pour valoriser le sport féminin auprès de mes élèves, filles et garçons, et de leur apprendre des noms et carrières de grandes sportives, qui ont fait évoluer les choses et surtout les mentalités dans le Sport. Suzanne Lenglen, en tennis, Ada Hegerberg, en football, Catherine Destivelle en alpinisme…

  • Est-ce que cette journée est importante pour l’arbitre féminin ?

Oui car il est encore peu représenté et surtout médiatisé dans tous les sports ! Sauf depuis peu dans le monde masculin du football, avec Stéphanie Frappart (que j’admire !), qui a été élue meilleure arbitre féminine mondiale, et qui a officié sur les 1/8e de finales de la dernière Coupe du Monde au Quatar…

  • Avez-vous remarqué un changement de perception sur l’arbitrage féminin depuis vos débuts ?

Oui tous les week-ends !! Surtout que j’officie en Championnat de France essentiellement masculin (Nationale 3) et il y a de plus en plus d’arbitre féminine. Une ancienne coéquipière de la Côte d’Azur, Chantale Julien, avait ouvert la voie en sifflant au plus haut niveau international de basket-ball (elle a arbitré deux finales olympiques). Il y a moins de prérogatives, même si le sexisme subsiste toujours malheureusement. Si l’arbitrage est juste et cohérent, il n’a pas à avoir de sexe. Il y a bien souvent plus de respect envers l’arbitre féminine et des fois plus de retenues 😉

  • Qu’est-ce que l’arbitrage vous apporte dans votre vie ?

Le fait de continuer à être sur les terrains, de cotoyer le monde du sport, les entraîneurs, les joueurs, les dirigeants, avec toutes les préparations que ça engendre. Mais aussi de pouvoir transmettre mon expérience, maintenant, aux nouvelles générations d’arbitres masculins, mais aussi féminines. Lorsque j’étais joueuse, et que je pouvais encore concilier les deux, l’arbitrage me permettait de mieux connaître les règles de jeu, de les comprendre et de mieux respecter l’arbitre sur le terrain.

  • Quels conseils donneriez-vous à une jeune fille pour l’inciter à venir à l’arbitrage ? Pourquoi ?

L’arbitrage est une excellente école de la vie. Il permet d’acquérir une maîtrise de soi, qui conduit à faire face à son environnement et à certains évènements de la vie de tous les jours. C’est aussi une excellente opportunité pour avoir une activité physique et être indemnisé à chaque rencontre, car il faut le dire aussi. Il ne doit pas y avoir de différence de sexe : un bon arbitre, dans n’importe quel sport, doit savoir se faire oublier et permettre le bon déroulement du jeu. Il n’y a pas de honte à être une femme sur un terrain avec des hommes; tout doit être dans la lignée des valeurs du sport et dans le respect.

 

Photo : Miko Missana – OFFBB

 

 

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