« L’arbitrage m’a permis de développer mes capacités » Aurelie Groizeleau, Arbitre internationale

Aurélie Groizeleau (a gauche) lors du tournoi des VI nations féminines.

Dans le prolongement de la Journée Internationale des droit des Femmes, Tous Arbitres continu à mettre à l’honneur des femmes arbitres de tous niveaux, amateures et professionnelles. Rencontre avec Aurelie Groizeleau, Arbitre internationale (World Rugby) à XV et de Fédérale 1.

Quel a été le déclic pour vous lancer dans l’arbitrage ?

Une blessure qui m’a amené à devenir arbitre grâce à l’accompagnement du comité Haute Garonne. Mais c’était pas un choix venant du hasard, car déjà en tant que joueuse je m’intéressais à la règle et arbitrais des rencontres UNSS.

Que est votre parcours d’arbitre ?

Je suis arbitre depuis 10 ans, j’ai commencé l’arbitrage au comité Midi-Pyrénées qui m’ont accompagné dans toutes les étapes de progression. Ensuite, pour des raisons professionnelles, je suis retournée dans ma région de naissance en Poitou-Charentes où j’officie depuis 6 ans. J’ai ensuite franchi les échelons nationaux un par un pour être aujourd’hui en fédérale 1.

Quel a été votre meilleur souvenir d’arbitre ?

Le premier match des 6 nations l’an dernier pour Angleterre Italie. A ce niveau tout est différent et surtout la gestion de l’avant match, n’étant pas habituée à l’aspect médiatique.

En tant que femme, cela a-t-il été simple de vous faire une place ?

Effectivement, le rugby est un monde masculin mais la place de la femme prend de plus en plus d’importance et l’image de la femme au rugby a beaucoup évolué. On le voit par le nombre de licenciées féminines qui ne fait qu’augmenter.

Voyez-vous justement des changements d’attitude depuis vos débuts ?

Au début, les gens étaient surpris maintenant ils sont plutôt ravis et je reçois régulièrement des encouragements de la part des club que je rencontre.

Est-ce que la réussite des arbitres Françaises ces derniers mois à eu un impact sur vous ? (Stephanie Frappart en finale de Coupe du Monde de football, Charlotte et Julie Bonaventura en finale de Coupe du Monde de handball notamment )

En effet, elles sont de beaux exemples à suivre. Leurs médiatisations profitent à tout le sport féminin. Maintenant, à nous aussi au rugby à continuer de progresser afin qu’un jour une femme arbitre soit au plus haut niveau.

Qu’est-ce que l’arbitrage vous a apporté dans votre vie ?

Cela apporte beaucoup, cela m’a permis de développer plusieurs capacités qui me servent dans mon quotidien professionnel également (langage corporel, elocution, gestion des conflits …)

Conseilleriez vous à une jeune femme de se lancer dans l’arbitrage et pourquoi ?

Bien sûr, l’arbitrage permet de participer au jeu de manière différente. Le meilleur moyen de savoir si c’est fait pour vous, c’est d’essayer. Dans chaque département, vous trouverez des personnes investies qui vous accompagneront et aideront à découvrir l’arbitrage.

Que peut-on vous souhaiter pour les prochains mois ?

Engranger le maximum d’expérience lors de mes matchs afin de postuler dans la liste des arbitres qui iront à la coupe du monde féminine en 2021.

 

 

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