L’arbitrage féminin dans le football : Une progression significative !

(Photo : Stéphanie Frappart et Manuela Nicolosi, arbitres internationales)

L’arbitrage féminin dans le football est en constante évolution ces dernières années, avec une augmentation significative du nombre de femmes officiant sur les terrains. Selon les chiffres de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA), le nombre de femmes pratiquant le football dans le monde est en augmentation, passant de 30 millions en 2006 à 60 millions en 2021. Cette tendance se reflète également dans le nombre de femmes arbitres.

En Europe, les chiffres sont également encourageants. Selon l’Union des Associations Européennes de Football (UEFA), le nombre de femmes arbitres inscrites a augmenté de 24 % entre 2014 et 2019, passant de 1 764 à 2 194. En France, par exemple, la Fédération Française de Football (FFF) compte actuellement 1 143 arbitres féminines, contre seulement 600 en 2017. Cela témoigne de l’engagement croissant des femmes dans le football et de la nécessité de promouvoir leur participation à tous les niveaux.

L’arbitrage féminin dans le football est également un moyen de promouvoir l’égalité des sexes dans le sport. Les femmes ont longtemps été sous-représentées dans le football, notamment dans les rôles de leadership.

La question de la compétence

Les chiffres montrent également que les femmes arbitres peuvent être tout aussi compétentes que leurs homologues masculins. Une étude menée en 2016 par l’UEFA a examiné les données de plus de 3 500 matches disputés dans les compétitions de clubs de l’UEFA entre 2000 et 2015. L’étude a conclu que le sexe de l’arbitre n’affectait pas le résultat du match, ce qui suggère que les femmes arbitres peuvent être tout aussi compétentes que leurs homologues masculins.

Le défi des comportements discriminatoires

Cependant, les femmes arbitres peuvent être confrontées à des défis différents de ceux des arbitres hommes sur le terrain. Par exemple, les femmes arbitres peuvent être plus susceptibles de faire face à des commentaires sexistes ou à des comportements discriminatoires. Pour aider à surmonter ces défis, l’UEFA et d’autres organisations ont mis en place des programmes de formation pour les arbitres femmes, afin de les aider à développer leurs compétences et leur confiance. Par exemple, la Fédération Française de Football a lancé des sessions de formation spécifiques pour les femmes arbitres depuis 2011, avec l’objectif ambitieux de doubler le nombre de femmes arbitres d’ici 2024.

Stéphanie Frappart, un exemple, une locomotive pour l’arbitrage

La présence croissante de femmes arbitres dans le monde du football a également conduit à des réalisations significatives. En 2019, Stéphanie Frappart est devenue la première femme à arbitrer une finale majeure de l’UEFA, lors de la Supercoupe de l’UEFA entre Liverpool et Chelsea, et également la première à arbitrer un match de Ligue 1 française, lors de la rencontre entre Amiens et Strasbourg. Lors de la dernière Coupe du Monde au Qatar en 2022, elle est devenue la première femme arbitre centrale de l’histoire à diriger un match de Coupe du monde aux côtés de la Mexicaine Karen Diaz et la Brésilienne Neuza Back

Enfin, il est important de souligner que l’arbitrage féminin ne se limite pas aux compétitions de haut niveau. Les femmes arbitres officient également dans les compétitions locales et régionales, où elles peuvent avoir un impact important sur la promotion de l’égalité des sexes dans le sport.

Encourager l’arbitrage féminin dans le football est une mesure essentielle pour stimuler l’égalité des sexes dans le sport et inciter les femmes à jouer un rôle actif dans l’évolution du football.

 

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