Carole Delauné en préparation pour les JO

Carole Delauné qui officiait hier soir lors de France-Porto Rico se confiait au journal L’est-éclair plus tôt cette semaine.

 

Carole Delauné, cela a été une surprise pour beaucoup d’observateurs de vous voir désignée pour arbitrer aux jeux Olympiques…
« Y compris pour moi… Je ne m’y attendais pas vraiment et j’ai eu une très belle émotion lorsque Jacques Deneux, le patron de l’arbitrage à la FFBB m’a appelée pour m’apprendre la nouvelle. Quand on est arbitre de haut niveau, on se dit que c’est toujours possible, mais ma vraie surprise, c’est surtout d’être la seule Française à aller à Londres. C’est un honneur de représenter ma « famille » aux Jeux. »

 

C’est un rêve qui se réalise ?
« Ce n’était pas une ambition personnelle mais c’est une immense satisfaction, et surtout une récompense. Le travail et la rigueur que l’on s’impose pour assumer nos fonctions paie, c’est ce que je retiens. »

 

Le fait d’être une femme a-t-il facilité les choses ?
« Pour la sélection aux Jeux, je ne sais pas. Ce genre de désignation se fait au mérite, à la compétence j’imagine. C’est en tout cas valorisant pour l’ensemble de mes collègues femmes qui évoluent dans le championnat de France. Cela démontre que notre niveau de formation est bon et que des passerelles existent vers les grandes compétitions internationales. Après Chantal Jullien (toute jeune retraitée), qui a officié à Athènes en 2004 et à Pékin en 2008, il y a une continuité, j’en suis heureuse. »

 

Vous êtes peu nombreuses à arbitrer en Pro…
« J’ai quelques confrères qui évoluent en Pro B, les choses avancent. Maintenant il n’y a pas de parité, un arbitre reste un arbitre, c’est la compétence qui fait la différence. Moi, j’ai la chance d’avoir été repérée et encouragée par Pascal Dorizon, à qui je dois beaucoup. Et puis je suis l’une des six arbitres professionnelles de la Fédération. »

 

À Londres, vous aimeriez arbitrer quelle équipe ?
« À 99 % je serai désignée sur le tournoi féminin. Peu importe à vrai dire. Y être c’est déjà beaucoup, y être performante c’est mon unique préoccupation. »

 

Justement, comment vous préparez-vous ?
« La Fédération m’aide beaucoup. Je suis régulièrement désignée, comme ici à Troyes, je fais de la vidéo, et je travaille physiquement avec un préparateur personnel. Il n’y a pas encore de montée d’adrénaline, c’est encore la préparation. Le stress, lui, il sera nécessaire le moment venu, il ne faut pas l’inhiber. »

 

Propos recueillis par Pascal Mouzon
Retrouvez cet article sur l’est-éclair

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