Journée internationale de la femme : Interview de Sabrina Hue, arbitre en binôme avec son mari

A l’occasion de la journée internationale de la femme, La Poste vous présente des portraits de femmes arbitres des différents sports partenaires. Interview de Sabrina Hue, Arbitre T1 régional, qui officie depuis 10 ans en binôme avec son mari.

 

Pouvez-vous nous parlez de votre parcours dans l’arbitrage ? Comment y êtes-vous venue ?

j’ai commencé l’arbitrage en 2008 aprés avoir été sollicitée par mon binôme depuis toujours, Sébastien Micoud, mon mari depuis. Lui ayant déjà de l’expérience et de l’ancienneté j’ai bénéficié de ses connaissances au début et j’ai pu accéder à un niveau régional beaucoup plus rapidement. Mais aujourd’hui et depuis fort longtemps maintenant je dirais que l’élève à dépasser le maître !

Aujourd’hui nous arbitrons toujours en binôme en niveau régional et nous prenons beaucoup de plaisir à notre niveau

 

Comment votre passion pour l’arbitrage est-elle perçue par votre entourage (amis, familles, collègues…) ?

Ils n’ont jamais été surpris, j’ai un fort caractère je suis une passionnée de ce sport et je m’épanouie en tant qu’arbitre. J’avoue que quelques fois nous loupons des réunions familiales mais tout le monde connaît notre engagement pour cette activité et personne ne nous fait aucune remarque.

 

Est-il parfois difficile de concilier l’activité d’arbitre, votre vie professionnelle et votre vie de famille ?

L’année dernière j’ai entraîné, arbitré, joué, travaillé et assuré ma vie familiale et j’avoue que la saison a été fatiguante alors j’ai revu mes activités a la baisse. Il est vrai que certains week-ends j’ai pas toujours envie d’y aller mais nous avons la chance de pouvoir nous mettre indisponible dans le jargon handballistique quand nous avons besoin d’un week-end tranquille… Du coup ça n’est jamais contraignant.

 

Pensez-vous qu’aujourd’hui il soit plus difficile pour une femme d’arbitrer ?

Je n’ai jamais subi de moquerie, ou été victime de propos sexisme. Je pense que dès lors qu’une femme s’implique et assume ses choix arbitraux et qu’ils sont reconnus il n’y a aucune difficulté à s’imposer. Je suis très à l’aise aujourd’hui avec ca.

 

Qu’est-ce que l’arbitrage vous a apporté dans votre vie ?

Devenir arbitre m’a changé sur le plan sportif dans le sens où je comprends qu’un arbitre ne puisse pas tout voir, tout entendre et qu’il faut être plus clément avec eux.

J’ai compris qu’avec l’expérience et le recul quand on est sur de ce que l’on est, on s’affirme et s’assume pleinement.

 

Quel a été votre meilleur souvenir d’arbitrage ?

Je dirais un match amical que nous avons arbitré à embrun dans le cadre du partenariat Embrun/Toulon qui opposait Toulon D1 à Bourg de Péage D2. Une belle expérience…

Mais je dirais que mon souvenir de tous les jours c’est quand les joueurs ou entraîneurs viennent vous féliciter et vous remercier même et surtout en cas de défaite. Ca me touche à chaque fois..

 

Quels sont vos projets concernant l’arbitrage ?

Je n’ai pas de projet en particulier, simplement arbitrer sur « BeIn » le mercredi soir… Plus sérieusement aucun projet avoir simplement la satisfaction d’accomplir au mieux mes missions d’arbitre et de transmettre cette activité aux jeunes.

J’aspire à rendre les supporters plus respectueux et plus conciliants avec les arbitres en general mais plus particulièrement avec les jeunes.

 

Un énorme merci à Sabrina Hue pour sa disponibilité et sa gentillesse.

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